L’IA dans mon travail de recruteur

Chrome Technologies est une compagnie de conseils informatiques de taille moyenne, présente sur le marché québécois depuis une vingtaine d’années. Nous accompagnons nos clients dans leur transformation numérique en proposant les services de nos collaborateurs, tous des experts dans leurs domaines. Lorsque nous n’avons pas la bonne compétence disponible, je me mets en recherche. Mon travail, c’est recruteur depuis peu, auparavant j’ai occupé divers postes dans les projets informatiques pendant un peu plus de 30 ans.

Depuis quelques mois, on parle beaucoup de l’Intelligence Artificielle, de son impact pour tous les métiers. C’est sur, ça va vite, mais ça fait 50 ans que ça dure, il faut s’adapter, et ne pas s’emballer.

Dans les années 70, on nous annonçait les voitures volantes, aujourd’hui, on nous annonce un monde ou l’IA et la robotique feront tout pour nous. Ça viendra peut-être, ou pas !

Il y a beaucoup de possibilités avec l’IA, de perspectives passionnantes, mais aussi beaucoup de fantasme, de rumeurs, et le monde du recrutement n’y échappe pas. Jusqu’à peu, notre utilisation de l’IA était très occasionnelle (pour rechercher rapidement une information technique).

Lorsque pour répondre au besoin d’un de nos clients, nous n’avons pas les compétences requises en interne, mon travail de recruteur de talents en TI commence. Je dois trouver le candidat idéal, souvent en peu de temps, par le biais des différentes plateformes, par les réseaux, etc.. Peu de temps après mon arrivée, nous nous sommes mis à utiliser LinkedIn en complément d’Indeed, notre site web, et les autres plateformes précédemment utilisées. À la première utilisation de l’IA dans le cadre d’une recherche avec LinkedIn, tu te dis que tu vas avoir du mal à utiliser une autre plateforme. À partir d’une simple phrase de type « Je recherche un administrateur de systèmes XXXX maitrisant les technologies YYYYY à Montréal », LinkedIn est capable de m’afficher les personnes ciblées. Première utilisation de l’IA.

Je vais te présenter une de mes journées type. Première chose à faire dès le réveil, sans même avoir allumé l’ordinateur, je regarde les messages LinkedIn et les prises de contacts. Ensuite, après un peu d’exercice, un café avalé, je commence par analyser les candidatures de la veille. Le volume est variable, entre 20 et 200, selon le nombre et l’intérêt des postes que nous proposons. Imaginons 100 candidatures pour la suite de l’histoire. Est-ce que je réponds au 100 ? Non, je n’ai pas le temps. Pour les candidats pertinents, je charge les CV dans notre système et j’envoie un email pour les informer de l’étude de leur candidature, à l’aide d’une macro Outlook (Intelligence artificielle ?). Pour les candidats non pertinents pour le poste, mais avec un parcours intéressant, toujours à l’aide d’une macro, j’envoie un email pour signifier le refus pour ce poste, mais aussi informer que je les recontacte plus tard pour un autre poste.

Lorsque je charge un CV dans notre système, l’analyse du CV permet automatiquement d’extraire les différentes expériences professionnelles et les compétences techniques. Ce n’est pas de l’intelligence artificielle, ce sont des scripts capable d’aller lire des fichiers PDF ou DOC.

En parallèle, ma seconde source consiste à faire des recherches sur LinkedIn, Indeed, Turn-over, et autres plateformes de recherche, à utiliser mon petit réseau. Je fais pas mal de prises de contacts directes, avec quelques fois une réponse, et une réussite.

Lorsque nous trouvons un accord sur sa collaboration avec Chrome Technologies, la seconde partie du travail consiste a préparer les dossiers de candidatures pour présenter aux clients. Rendre le CV attirant, rassembler les documents potentiellement requis. C’est quelque fois très simple avec des CV bien structuré, mais ça peut être très créatif avec certains. Le coté créatif du travail consiste à faire un résumé de la carrière du candidat en début de CV. Dans certains cas, il m’arrive de demander à ChatGpt de me faire un petit résumé optimisé pour le candidat et de m’inspirer de ce résultat pour écrire ma prose.